Selon les prévisions de printemps de la CE, la croissance du PIB dans la zone euro s’établirait à 0,8% en 2024 et 1,4% en 2025. L’inflation, elle, devrait baisser dans l’UE, passant de 6,4% en 2023 à 2,7% en 2024, puis à 2,2% en 2025. Dans la zone euro, elle devrait décélérer pour passer de 5,4% en 2023 à 2,5% en 2024, puis à 2,1% en 2025.
La croissance de l’activité économique cette année et l’année prochaine devrait être entraînée dans une large mesure par une expansion constante de la consommation privée, la poursuite de la croissance des salaires réels et de l’emploi soutenant une augmentation des revenus réels disponibles, explique l’Exécutif européen, qui relève que la croissance des investissements, en revanche, semble s’amoindrir.
Pour ce qui est de l’inflation, elle devrait continuer de baisser fortement par rapport au pic de 10,6% enregistré en octobre 2022 dans la zone euro. La Commission estime qu’elle a atteint 2,4 % en avril cette année, son point le plus bas depuis deux ans. L’inflation devrait ainsi atteindre la valeur cible un peu plus tôt dans l’année 2025 que ce que prévoyaient les prévisions intermédiaires d’hiver. La désinflation devrait provenir principalement des biens hors énergie et des produits alimentaires, tandis que l’inflation énergétique progressera légèrement et que l’inflation dans les services ne diminuera que progressivement, dans un contexte de modération des pressions salariales.
Dans son analyse des chiffres, la Commission indique que l’incertitude et les risques à la baisse pesant sur les perspectives économiques se sont encore accrus ces derniers mois, principalement en raison de l’évolution de la guerre en Ukraine et du conflit au Proche-Orient.
En outre, estime-t-elle, la persistance de l’inflation aux États-Unis pourrait entraîner de nouveaux reports des baisses de taux dans ce pays et au-delà, avec pour conséquence un certain resserrement des conditions de financement à l’échelle mondiale.
Au niveau des 27, la diminution de l’inflation pourrait être plus lente que prévu, ce qui pourrait pousser les grandes banques centrales de l’UE à reporter des baisses de taux jusqu’à ce que la diminution de l’inflation dans les services se soit affermie, note l’Exécutif.
‘’En outre, certains États membres pourraient adopter dans leurs budgets 2025 des mesures d’assainissement budgétaire supplémentaires qui pourraient avoir des incidences sur la croissance économique l’an prochain. Dans le même temps, une baisse de la propension à l’épargne pourrait susciter une croissance de la consommation, tandis que l’investissement résidentiel pourrait se redresser plus rapidement. Les risques liés au changement climatique pèsent de plus en plus sur les perspectives’’, ajoute-t-on.