Pour la deuxième fois en près de deux mois, des mineurs affiliés à l’Association des syndicats des mineurs et de la construction (AMCU) ont bloqué sous terre plus de 400 de leurs collègues pour revendiquer la reconnaissance, au même titre que le Syndicat national des mineurs (NUM), pour représenter les employés travaillant au sein de la mine.
«Deux mineurs ont été libérés en raison de leurs problèmes de santé, alors que trois autres ont réussi à s’échapper», a déclaré le responsable des affaires juridiques de la mine, Ziyaad Hassan, soulignant que la situation à la mine reste «tendue et volatile».
«Les membres du personnel retenus sous terre manquent de nourriture, ce qui suscite de profondes préoccupations quant à leur santé et leur sécurité», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a signalé que les mineurs protestent, entre autres, contre le licenciement d’environ 70 employés le mois dernier après une audience disciplinaire organisée suite à la première prise d’otage perpétrée en octobre.
L’AMCU, qui a été fondée en 1998, a insisté qu’une majorité de mineurs a signé son adhésion à l’organisation ouvrière, mais ne bénéficie pas encore de représentation officielle au sein de la mine.
Ce conflit met ainsi en évidence les luttes de pouvoir croissantes entre les syndicats en Afrique du Sud, notamment au sein de l’industrie minière qui emploie près de 500.000 employés.