« Selon les estimations, 4,3 millions de personnes dans le nord-est du Nigeria encourent le risque de la faim au plus fort de la période de soudure de cette année (juin-août) si des mesures urgentes ne sont pas prises », a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
Dans un rapport, l’agence onusienne prévoit que plus d’un demi-million de personnes dans les Etats de Borno, Adamawa et Yobe seront confrontées à une situation d’urgence alimentaire au cours de la période projetée.
Dans le seul Etat de Borno, l’un des plus touchés, les partenaires sectoriels ont examiné plus de 685.000 enfants de moins de cinq ans pour détecter la malnutrition aiguë, relève la même source, précisant qu’environ 1,5 million de personnes y ont besoin d’une aide alimentaire. L’analyse prévoit aussi que ce nombre passera à 1,9 million de personnes pendant le pic de la période de soudure de cette année (juin-août).
Selon OCHA, l’insécurité alimentaire est exacerbée par l’augmentation du nombre de personnes ayant besoin d’aide en 2023, les coupes budgétaires et l’inflation. Cette situation crée un déficit d’aide alimentaire et de soutien aux moyens de subsistance agricoles dans les États de Borno, Adamawa et Yobo, indique l’agence.
Le Plan de réponse humanitaire 1,3 milliard de dollars devant apporter une aide humanitaire à 6 millions de personnes dans le nord-est du Nigéria en 2023, a été financé à hauteur de 10%, soit près de 143 millions de dollars reçus, rappelle l’ONU.