« La question de l’énergie revêt une dimension capitale pour le développement de notre Continent face aux multiples enjeux de l’emploi de nos jeunes, l’accès des populations à l’éducation et à la santé, l’autosuffisance alimentaire, la transformation de nos produits, et plus généralement la création de richesses », a mis en avant Mme Gladima, qui s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture officielle du 20-ème Congrès de l’Association des Sociétés d’Electricité d’Afrique (Asea), tenue avec la participation du Maroc.
Elle a, dans ce sens, indiqué que l’énergie constitue un enjeu pour l’Afrique au regard de son potentiel et des opportunités qu’elle offre aux niveaux socio-économique, culturel et de développement.
La responsable sénégalaise a, ainsi, relevé que des services publics d’électricité prospères, performants, efficaces et rentables sur le Continent sont essentielles pour le développement de l’économie.
La ministre a, par ailleurs, fait savoir que l’Afrique détient plus de 10 térawatts de potentiel solaire, 350 gigawatts de potentiel hydroélectrique, 110 gigawatts de potentiel éolien, et 15 gigawatts en plus de potentiel géothermique, précisant que cela n’inclut pas le charbon et le gaz, qui peuvent fournir une partie de l’électricité la moins chère du continent.
« L’Afrique ne peut fournir d’énergie à ses foyers ni à ses entreprises, à moins de libérer cet énorme potentiel d’énergies renouvelables et de le combiner avec l’énergie conventionnelle pour électrifier et éclairer le Continent », a-t-elle insisté, ajoutant que l’accès à une énergie bon marché est vitale donc non seulement pour atteindre les objectifs en matière de santé et d’éducation, mais également pour réduire le coût de l’énergie dans l’industrie, les services et créer les emplois dont l’Afrique a tant besoin.
En outre, Mme Gladima a mis en relief l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et du nouveau partenariat pour l’Energie en Afrique qui marquent une aspiration commune des Africains pour un renouveau énergétique grâce à une exploitation intense de « nos propres ressources, l’intégration énergétique de nos systèmes électriques, la mise en valeur de notre potentiel de richesse, agricole, industriel et minier pour construire l’Afrique de demain ».
« Les perturbations de la crise sanitaire de la Covid-19, les conséquences du conflit en Ukraine sur l’approvisionnement en énergie nous conduisent à une profonde redéfinition de nos stratégies pour une sécurité énergétique accrue de l’Afrique et des Africains », a poursuivi la ministre.
Tenu sous le haut patronage du Président de la République du Sénégal, Macky Sall, avec le soutien du ministère du Pétrole et des Énergies, et en collaboration avec la Société nationale d’électricité au Sénégal(Senelec), sous le thème « nécessité de service public et la performance des sociétés d’électricité », l’événement connaît la présence de plus de 150 dirigeants et décideurs de sociétés d’électricité et d’énergie, des experts, des partenaires, des investisseurs, des chercheurs et des représentants de la société civile.
Le Maroc est représenté à ce 20-ème Congrès qui se tient au centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniado (CICAD), par Le Directeur Général de l’Office national de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE), M. Abderrahim El Hafidi, et le directeur des Participations, Partenariats Et Projets à l’ONEE, M. Khalil Lagtari.