Le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a salué, à New York, la création par le Fonds monétaire international (FMI) d’un Fonds fiduciaire pour aider les pays vulnérables à « relever des défis à plus long terme » qui présentent des risques macroéconomiques, tels que le changement climatique et les pandémies.
Ce fonds pour la résilience et la durabilité, qui sera opérationnel à compter du 1er mai prochain, est une « bonne nouvelle », en particulier pour les pays confrontés à des crises aggravées, notamment par les effets du conflit en Ukraine, a indiqué le SG de l’ONU dans un communiqué.
M. Guterres a relevé que ce fonds s’inscrit dans une perspective à long terme et aidera les pays en développement et les pays vulnérables à revenu intermédiaire à répondre à des problèmes tels que les changements climatiques et la pandémie prolongée de Covid-19, tout en améliorant la résilience aux chocs futurs.
“Une perspective à long terme est nécessaire si nous voulons non seulement faire face aux crises tridimensionnelles actuelles, mais aussi conserver l’espoir de sauver les objectifs de développement durable”, a-t-il dit, estimant que le Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité doit être suffisamment et immédiatement doté en capital pour relever le défi.
Lors du lancement, la semaine dernière, du Groupe mondial d’intervention des Nations Unies en cas de crise, le SG de l’ONU a encouragé les donateurs à contribuer à ce nouveau fonds ainsi qu’au Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance.
Il a également appelé à réorienter les droits de tirage spéciaux (DTS) inutilisés des pays ayant une position extérieure solide vers les pays qui ont le plus besoin de ressources pour renforcer leur résilience.
Lancé avec l’objectif de constituer un fonds d’au moins 45 milliards de dollars, ce mécanisme permettra notamment d’amplifier l’incidence de l’allocation de DTS d’un montant de 650 milliards de dollars réalisée l’année dernière, en réorientant les ressources de pays économiquement plus solides vers des pays dont les besoins sont les plus importants, selon le FMI.