« La situation actuelle est bien différente que lorsqu’on a pris la décision fin décembre » – quand le gouvernement fédéral avait fixé aux alentours du 18 mars l’échéance pour une décision sur la fermeture définitive de toutes les centrales nucléaires d’ici 2025 ou la prolongation des deux réacteurs les plus récents, Tihange 3 et Doel 4, a affirmé M. De Croo dans une déclaration rapportée par les médias.
« Fin décembre, on avait dit : on va regarder les deux éléments qui sont dans l’accord gouvernemental (la sécurité d’approvisionnement énergétique et les prix de l’énergie, NDLR). On avait ensuite ajouté le contexte géopolitique », a-t-il expliqué.
Il a souligné que dans le contexte du conflit russo-ukrainien, « la situation géopolitique a complètement changé », rappelant que la décision prise en décembre prévoyait aussi d’étudier les perspectives du « nucléaire du futur » et les nouvelles technologies – comme les réacteurs EPR (« Evolutionary Power Reactor ») et le projet de futur petit réacteur (SMR).
La déclaration du Premier ministre belge a été confortée par un changement de position des deux partis verts (francophone et néerlandophone) qui forment la coalition gouvernementale au sujet du nucléaire.
Les écologistes défendent désormais la prolongation des deux réacteurs nucléaires belges au-delà de 2025, dans le cadre d’un grand accord en matière énergétique à trouver au sein du gouvernement fédéral et reposant sur trois piliers : une nouvelle série de mesures destinées à baisser la facture, une accélération de la transition énergétique et la fixation du calendrier final de sortie du nucléaire.