Annoncée il y a deux mois par le Président Emmanuel Macron, l’entrée en vigueur « partielle » de l’obligation vaccinale, instituée par la loi du 5 août dernier relative à la gestion de la crise sanitaire – devenue un mois plus tard une obligation d’être totalement vacciné -, intervient alors que le niveau de vaccination a progressé dans le milieu hospitalier.
Selon Santé publique France, 88,1% des personnels soignants salariés à l’hôpital comme en Ehpad, ont reçu au moins une dose au 7 septembre, soit une progression de près de 20 points durant l’été.
Ces chiffres seraient encore plus élevés selon des statistiques des directions d’hôpitaux qui font état de près de 95 % de personnels à jour de leur obligation au 13 septembre.
Mais d’après des chiffres de Santé publique France, environ 300.000 professionnels, toutes affectations confondues, restaient à vacciner à la date du 14 septembre soit 10%. Ils risquent la suspension immédiate, sans salaire, s’ils n’apportent aucun justificatif.
Pour pouvoir continuer à exercer, les soignants doivent présenter soit un schéma vaccinal complet, soit prouver qu’ils ont reçu une première injection et présenter un test négatif de moins de 72 heures, ou fournir un certificat de rétablissement d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois, ou un certificat de contre-indication à la vaccination.
A partir du 15 octobre, seul un schéma de vaccination complète sera accepté, conformément aux décisions des autorités sanitaires.
Selon les médias du pays, la suspension de personnels soignants pourrait entrainer des perturbations dans le fonctionnement de certains services.
Opposée à l’obligation vaccinale pour le personnel soignant, la CGT-Santé a appelé, mardi, à une journée de mobilisation partout en France pour exiger le «retrait des mesures de suspensions et de sanctions introduites dans la loi relative à la gestion de la crise sanitaire», et une «vaccination éclairée et consentie» et « non imposée ».
De son côté, deux mois après avoir imposé cette obligation pour les soignants, le gouvernement français a réaffirmé sa fermeté. « Nous ne reculerons pas », a prévenu le Premier ministre, Jean Castex, fin août.
« Le refus de se vacciner ne donnera lieu à aucun arrêt maladie », a également prévenu le ministre de la Santé Olivier Véran, promettant « des contrôles systématiques » pour « toute prescription jugée suspecte ».