La Banque de France relève sa prévision de croissance à 6,3% en 2021
Les prévisions de la Banque centrale, qui tablait sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 5,75%, dépassent celles du gouvernement qui prévoit une croissance de 6% durant cette année. Alors que l’Insee mise sur une croissance de 6,25%.
« L’économie française retrouverait plus rapidement son niveau pré-crise, au quatrième trimestre 2021 », plutôt que début 2022 comme anticipé lors des dernières prévisions publiées en juin, a indiqué Olivier Garnier, directeur général de la banque de France, à l’occasion de la présentation, lundi à la presse, du scénario économique de la banque centrale à horizon 2023.
« A l’horizon de ces projections, on rentre dans une nouvelle phase de croissance », après le rattrapage de la récession record de 8% enregistrée par la France en 2020 du fait de la crise sanitaire, a expliqué le responsable de l’institution dans des déclarations relayées mardi par les médias locaux.
Dans sa note, l’institution prédit également une croissance de 3,7% en 2022 et de 1,9% en 2023, tandis que le pouvoir d’achat des ménages, « après avoir été préservé en 2020 (+0,2% en moyenne), reprendrait une croissance de près de 3% cumulés sur 2021-2023 ».
« Fin 2023 on revient au même point (que ce qui était anticipé jusqu’ici). Mais on remonte plus tôt, plutôt que plus fort », a souligné le directeur général de la banque de France.
L’inflation devrait pour sa part atteindre 1,8% en moyenne en 2021 mais « évoluer au-dessus de 2% d’août à décembre », poursuit le responsable.
« Cette poussée significative » de l’inflation, principalement liée à la hausse des coûts des matières premières « devrait rester temporaire », a temporisé l’institution qui s’attend à un ralentissement de l’inflation dès 2022 à 1,4% en moyenne, puis à 1,3% en 2023.
Enfin, la banque centrale a aussi nettement relevé ses anticipations de créations nettes d’emplois, désormais attendues à 289.000 en 2021 (au lieu de 163.000 précédemment). Mais le taux de chômage devrait stagner autour de 8,1% d’ici à 2023, car avec le retour des chômeurs sur le marché du travail, la population active devrait croître plus vite que les créations d’emplois.