Bolsonaro dit que la Cour suprême « ne décidera pas du sort » du Brésil
« Ne continuez pas à nous provoquer, n’imposez pas votre volonté, car celui qui est avec Dieu et avec le peuple a vraiment le pouvoir », a affirmé le leader de droite dans un discours devant des dizaines de ses partisans à Florianópolis, Etat de Santa Catarina (sud).
« Un ou deux juges de la Cour suprême fédérale ne vont pas décider du sort d’une nation. Celui qui a été élu, qui a la légitimité, en plus du président, c’est le Congrès national », a-t-il ajouté.
Le président s’est implicitement adressé aux magistrats Luis Roberto Barroso, qui est également président du Tribunal électoral supérieur (TSE), et Alexandre de Moraes, également membre du TSE.
Le tribunal électoral a ouvert, lundi dernier, une enquête contre le chef de l’Etat pour ses attaques constantes et « infondées » contre les urnes électroniques qui fonctionnent depuis 1996, mais qui, de l’avis du président, génèrent des « fraudes ».
De même, De Moraes a inclus Bolsonaro dans un processus judiciaire à la Cour suprême depuis 2019 pour diffusion de « fausses nouvelles » sur les réseaux sociaux contre les institutions démocratiques.
Bolsonaro a poursuivi samedi ses vives critiques à l’encontre des autorités électorales, qu’il soupçonne de vouloir favoriser l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2010), donné favori par les sondages d’opinion lors des élections de 2022.
« Celui qui ne veut pas que les votes soient comptés peut être tout, sauf un démocrate. Et celui qui n’est pas démocrate n’a pas de place dans notre Brésil. J’ai des limites, mais d’autres croient qu’ils possèdent le monde », a-t-il averti.