L’UE présente à Téhéran ses mesures pour défendre les échanges commerciaux
Le commissaire européen à l’Energie Miguel Arias Canete est arrivé samedi à Téhéran pour présenter aux dirigeants iraniens les mesures prises par l’Union européenne pour assurer la poursuite des achats de pétrole et protéger les entreprises européennes implantées dans ce pays.
M. Canete est le premier responsable occidental reçu à Téhéran depuis la décision des Etats-Unis de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA) conclu en 2015 et de réimposer des sanctions économiques dont les effets s’imposent aux entreprises étrangères.
Le commissaire européen va présenter les mesures décidées par l’Union européenne pour permettre la poursuite des échanges commerciaux avec Téhéran. Il espère en contrepartie obtenir la confirmation de la volonté des dirigeants iraniens de ne pas quitter l’accord nucléaire.
Les échanges commerciaux entre l’Union européenne et l’Iran représentent 20 milliards d’euros. L’Iran a acheté en 2017 pour 10 milliards d’euros de biens, et l’Union européenne pour 10 milliards d’euros dont 9 milliards d’euros de pétrole. Les six principaux pays importateurs de pétrole iranien sont l’Espagne, la France, l’Italie, la Grèce, les Pays-Bas et l’Allemagne.
L’Iran produit 3,8 millions de barils par jour et 70% de sa production est achetée par la Chine et d’autres pays d’Asie et 20% par l’Europe. L’Iran possède également les deuxièmes réserves de gaz au monde, mais l’essentiel de sa production est destinée à la consommation intérieure. Les exportations sont marginales, fautes d’infrastructures.