Veolia a acquis en octobre dernier 29,9 % de Suez auprès d’Engie et lancé le 8 février une Offre publique d’achat (OPA) pour le reste des titres. Une démarche qui a déclenché une bataille juridique entre les deux mastodontes français qui se partagent les marchés de la gestion de l’eau et des déchets pour des municipalités ou des industriels en France mais aussi à l’international.
“Ce projet ne générera pas de suppression d’emplois”, a affirmé le patron de Veolia dans des déclarations relayées par les médias de l’hexagone, alors que les syndicats évoquent entre 3.000 à 4.000 emplois directs menacés, sur les près de 30.000 salariés du groupe Suez en France, qui emploie 90.000 de par le monde.
« J’affirme que ce projet de rapprochement ne générera pas de suppression d’emploi ni de modification des avantages sociaux, ni chez nous, ni chez les repreneurs » des activités que Veolia devra céder à des tiers pour cause de lois antitrust, a expliqué le PDG de Veolia.
Selon lui, le groupe aura besoin “de tout le monde, y compris les gens du siège” à Paris et les fonctions support, ajoutant qu’il restera environ 200 personnes qui n’auront pas le même travail qu’aujourd’hui.
“Je prends l’engagement de leur trouver un job équivalent dans leur spécialité dans le groupe. On parle de 200 personnes sur un futur groupe de 250.000 personnes (dont 55.00 en France)”, a promis le patron de Veolia. « Nous aurons besoin de tout le monde, y compris les gens du siège” de La Défense et « les fonctions support, que j’estime à 6-700 personnes”, a-t-il ajouté.
Veolia prévoit quelque 500 millions d’euros de « synergies de performance industrielle » (économies d’énergie…), mais « il n’y a aucune synergie sur les personnels”, a-t-il encore affirmé.
En outre, la chaîne d’information en continu BFMTV rapporte, vendredi, que les deux groupes ont entamé des discussions discrètes, indirectes et informelles en vue d’une solution à l’amiable loin des tribunaux.