Oman exclut les travailleurs étrangers de plusieurs secteurs d’activité
Le sultanat d’Oman a annoncé dimanche l’exclusion des travailleurs étrangers de plusieurs activités du secteur privé dans ce pays du Golfe, une région qui cherche à favoriser l’emploi des nationaux face à la crise économique.
Les étrangers représentent environ 40% de la population d’Oman qui compte environ 4,5 millions d’habitants. Plus de 25 millions d’étrangers vivent dans le Golfe et ils constituent même la majorité de la population au Qatar, au Koweït et aux Emirats arabes unis.
« Un certain nombre de professions dans le secteur privé seront réservés aux nationaux », a annoncé le ministère du Travail omanais sur Twitter.
De ce fait, les permis de travail des étrangers qui occupent ces postes ne seront pas renouvelés, selon la même source.
Divers emplois dans les compagnies d’assurance, les magasins ou encore les concessions automobiles, seront dorénavant « limités aux seuls Omanais ». Le métier de chauffeur, « quelle que soit la nature du véhicule », leur sera également réservé, a précisé le ministère.
En avril 2020, Oman, confronté à de nombreux défis économiques, dont la chute des prix du pétrole, avait déjà appelé les entreprises publiques à remplacer leurs employés étrangers par des nationaux.
La directive visait, selon le ministère des Finances, à « offrir des opportunités d’emploi aux Omanais qualifiés » et à « renforcer les compétences et les capacités nationales ».
De nombreux travailleurs asiatiques et arabes sont installés dans les pays du Golfe, qui se sont largement développés grâce à l’exportation d’énergies fossiles comme le pétrole en Arabie saoudite ou le gaz au Qatar.
Mais depuis 2014, les Etats du Golfe, confrontés à la chute des prix de l’or noir, ont mis en place des politiques visant à favoriser l’intégration de leurs ressortissants nationaux au marché du travail.
Les conditions de travail et d’hébergement de la main d’oeuvre immigrée sont régulièrement dénoncées par les organisations de défense des droits humains.