Le parti de la chancelière allemande Angela Merkel, qui a annoncé qu’elle ne comptait pas se représenter aux prochaines élections, a repoussé à mi-janvier, en raison de la résurgence du coronavirus, l’élection de son nouveau dirigeant, initialement prévue début décembre.
Les trois principaux candidats pour diriger le parti chrétien-conservateur (CDU) se sont mis d’accord pour repousser la date, a précisé le secrétaire général du parti Paul Ziemiak dans un tweet tard samedi soir.
Il a été envisagé également que le congrès se tienne en visio-conférence.
Trois candidats sont en lice pour succéder à Annegret Kramp-Karrenbauer, considérée un temps comme la « dauphine » de Mme Merkel mais qui a décidé en février de quitter son poste, faute d’autorité sur ses troupes.
Le congrès pour nommer son successeur devait d’abord avoir lieu en avril, et avait été reporté à décembre en raison du virus.
Les militants de la CDU vont devoir choisir entre le modéré Armin Laschet, à la tête de la région la plus peuplée, la Rhénanie du nord-Westphalie, le libéral Friedrich Merz, un adversaire historique de Mme Merkel, et Norbert Röttgen, un expert en politique étrangère.
Le vainqueur a toutes les chances d’être le candidat de la droite aux élections législatives de septembre 2021, au terme desquelles Mme Merkel doit quitter ses fonctions après 16 années passées à la chancellerie.
Un autre candidat pourrait toutefois porter les couleurs du camp conservateur, le dirigeant bavarois Markus Söder. M. Söder, qui est aux commandes du parti frère de la CDU, la CSU, est devenu une des personnalités les plus populaires en Allemagne grâce à sa gestion, considérée comme efficace, de la pandémie en Bavière.
Et les derniers sondages le donnent largement favori, avec 52%, contre 27% pour le suivant, M. Merz.
Ce dernier, millionnaire de 64 ans et très conservateur, voit sa politique ultra-libérale peu populaire face à la nécessité de l’intervention de l’Etat pour limiter les dommages de la crise provoquée par la pandémie.
La CDU n’a soutenu qu’à deux reprises un candidat bavarois, aux élections de 1980 et 2002 qui se sont à chaque fois soldées par la victoire du camp social-démocrate.
La CDU-CSU arrive nettement en tête des intentions de vote avec plus de 35% des voix, devant les Verts, autour de 17%, le SPD (sociaux-démocrates) et l’Alternative pour l’Allemagne (extrême droite).
Côté SPD, c’est l’actuel ministre des Finances, Olaf Scholz, qui sera candidat au poste de chancelier.