Départ présumé d’un bateau de recherche turc de Méditerranée: « un pas positif », selon Athènes
Le départ présumé du navire de recherche turc Oruç Reis déployé par Ankara dans une zone disputée entre la Grèce et la Turquie en Méditerranée orientale, considérée comme riche en gaz naturel, est « un pas positif » pour les relations gréco-turques a estimé dimanche le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
« Il s’agit d’un premier pas positif (…) J’espère qu’il y en aura d’autres », a indiqué Kyriakos Mitsotakis lors d’une conférence de presse à Thessalonique (nord).
La mission du navire turc déployé depuis le 10 août dans une zone maritime disputée par Athènes et Ankara, qui arrivait à son terme samedi, n’a pas été prolongée par les autorités turques, selon le journal pro-gouvernemental turc Yeni Safak.
Selon ce quotidien, l’Oruc Reis est rentré au port d’Antalya (sud).
La décision de ne pas prolonger sa mission est vue comme « une étape pour donner sa chance à la diplomatie », écrit le journal.
Athènes « est toujours prête à commencer des contacts exploratoires avec la Turquie », a dit Kyriakos Mitsotakis.
Il a souligné que « ce pas de la part de la Turquie allait dans la bonne direction » vers « la désescalade de la situation » et pourrait contribuer à la reprise « du dialogue » entre les deux pays.
La présence du Oruç Reis, escorté des navires de guerre turcs, en Méditerranée orientale depuis plus d’un mois a provoqué une crise entre la Grèce et la Turquie, pays membres de l’Otan, en litige sur l’étendue de leurs eaux territoriales respectives en mer Egée.
La Grèce a obtenu le soutien de l’UE et en particulier de la France qui a effectué avec les forces navales grecques des manoeuvres militaires communes près de cette zone disputée.
Jeudi, sept dirigeants de pays du sud de l’UE ont agité la menace de santions européennes contre la Turquie si elle ne mettait pas un terme à ses « activités unilatérales » en Méditerranée orientale.