"On se réveille dans un monde plus dangereux. L’escalade militaire est toujours dangereuse", a-t-elle déclaré au micro de RTL.
"Quand de telles opérations ont lieu, on voit bien que l’escalade est en marche alors que nous souhaitons avant tout la stabilité et la désescalade", a-t-elle ajouté.
Le général Soleimani, homme-clé de l’influence iranienne au Moyen-Orient et chef de la Force Qods des Gardiens de la révolution, chargée des opérations extérieures de la République islamique, a été tué, ainsi qu’un dirigeant irakien pro-iranien dans un raid américain à Bagdad, suscitant les appels à la "vengeance" de l’Iran et attisant les craintes d’un conflit ouvert entre Washington et Téhéran.
Le président américain Donald Trump a lui-même donné l’ordre de "tuer" Soleimani, selon le Pentagone.
"Tous les efforts que la France mène (…) dans toutes les régions du monde, c’est nous assurer que nous créons les conditions d’une paix en tout cas d’une stabilité", a poursuivi Amélie de Montchalin, en indiquant que le président Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’entretiendraient dans la journée avec "les acteurs de la région" sans donner de précision.
"Au niveau européen, il faut qu’on travaille dans des cadres multilatéraux collectifs et éviter que les puissances, les unes contre les autres, fassent leur jeu de façon imprévisible", a encore déclaré la secrétaire d’État. "Notre rôle, ce n’est pas de se placer d’un côté ou d’un autre c’est de parler avec tout le monde".