Ouverture à Koweït d’une conférence internationale sur la reconstruction de l’Irak
Une conférence internationale s’est ouverte lundi à Koweït avec des appels à financer le chantier titanesque de la reconstruction de l’Irak, meurtri par trois années d’occupation jihadiste.
Ravagé depuis les années 1980 par les guerres à répétition et un long embargo, notamment après l’invasion du Koweït en 1990, l’Irak a annoncé il y a deux mois la "fin" d’une nouvelle guerre, cette fois contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), qui s’étaient emparés d’un tiers du pays à partir de 2014, menaçant son existence même.
Mais la reconstruction du pays, deuxième producteur de pétrole de l’Opep, sera longue et coûtera 100 milliards de dollars, avait estimé le Premier ministre Haider al-Abadi au Forum économique mondial de Davos fin janvier.
Lundi matin, lors d’une réunion d’experts de haut niveau, des responsables ont confirmé que le pays avait besoin d’investissements colossaux pour rétablir les services de base dans plusieurs provinces.
"Nous avons lancé des programmes de reconstruction (…) mais ce que nous avons accompli est inférieur à 1% de ce dont l’Irak a besoin", a déclaré Mustafa al-Hiti, président du fonds de reconstruction pour les zones touchées par les combats contre l’EI.
"Plus de 138.000 maisons sont endommagées, dont la moitié sont complètement détruites", a-t-il souligné, ajoutant que plus de 2,5 millions d’Irakiens étaient toujours déplacés.
Lundi, la conférence doit donner la parole aux experts et aux ONG, notamment autour de la situation humanitaire du pays. Le deuxième jour sera dédié au secteur privé et le troisième (mercredi) à l’annonce par les Etats participants du montant de leurs contributions financières.
Selon le vice-ministre koweïtien des Affaires Étrangères, Khaled al-Jarallah, plus de 2.000 entreprises et hommes d’affaires sont attendus à cette conférence.
Atlasinfo avec afp