"Nous avons au moins 38 morts", a affirmé Abdukadir Abdurahman Aden, du service des ambulances Amin qui avait fait état la veille d’un premier bilan provisoire de 18 morts.
La première explosion, suivie par des tirs d’armes autmatiques, a frappé un poste de contrôle près de Villa Somalia, le siège du gouvernement, tandis que peu après une deuxième explosion visait un hôtel proche, le Doorbin.
"Je peux confirmer qu’une attaque s’est produite à proximité du palais présidentiel", a déclaré un officier de police somalien, Ibrahim Mohamed. "Une autre voiture chargée d’explosifs a détonné près d’un hôtel récemment ouvert".
Selon un officier de sécurité, Abdulahi Ahmed, cinq des assaillants ont été tués par les forces de l’ordre et "la situation est revenue à la normale".
Le groupe jihadiste somalien des shebab, affilié à Al-Qaïda, a revendiqué ces attaques dans un communiqué publié sur internet, affirmant qu’elles avaient visé le gouvernement et les services de sécurité.
Les shebab tentent depuis 2007 de renverser le fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les plus de 20.000 hommes de la force de l’Union africaine, venus d’Ouganda, du Burundi, de Djibouti, du Kenya et d’Ethiopie.
Chassés de Mogadiscio en août 2011, les shebab ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, jusque dans la capitale Mogadiscio, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.
Même s’ils ne l’ont pas revendiqué, ils ont été rendus responsables de l’attentat au camion piégé du 14 octobre dans le centre de Mogadiscio, le plus meurtrier de l’histoire de la Somalie, qui a fait au moins 512 morts. (afp)