A Marrakech, le premier symposium africain sur le football féminin fait entrer les femmes sur le terrain
C’est le lundi 5 mars 2018 à Marrakech que le symposium de la Confédération africaine de football (CAF) sur le football féminin a ouvert ses travaux en présence de plusieurs présidents de fédérations africaines et de personnalités du monde du sport du Maroc et d’ailleurs.
Yza Cherqi (à Marrakech)
En effet et avec seulement 62 000 pratiquantes en Afrique, le football féminin fait face à des obstacles qui freinent son décollage et qu’il est temps de dépasser.
Ce conclave s’est appliqué à définir clairement ces obstacles et à mettre sur pied un plan d’actions pour les contrer. Un appel à la mobilisation qu’on retrouve notamment dans la devise de cet événement- « Relevons le défi » -et dans les différentes thématiques abordées par les participants. Du développement de la pratique du football féminin aux moyens de développement du parrainage pour le football féminin en passant par le concept de gouvernance dans le football féminin, le rôle du football féminin dans la promotion et la socialisation de la femme sans oublier la place des médias et de la communication dans la dynamisation du football féminin, les participants à ce symposium ont longuement débattu du football féminin et des moyens de mieux le promouvoir.
Autant de pistes de réflexion qui mettent en exergue le chantier immense que doivent aborder différentes parties concernées par cette problématique. La présidente de la commission du football féminin à la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Nawal El Moutawakel, en a d’ailleurs pleinement conscience. « Ce défi majeur requiert la consolidation des infrastructures, le renforcement du cadre juridique, l’amélioration de la gouvernance et davantage d’investissements en vue de développer cette discipline sportive et la hisser au même niveau que celle pratiquée en Europe » a –t-elle déclaré à la presse, en marge de ce symposium.
L’heure est aujourd’hui à l’abolition du tabou de la femme footballeuse en Afrique. A l’heure où l’émancipation de la moitié de la société n’est plus un droit mais une nécessité, les femmes entrent résolument sur le terrain.