"J’ai donc décidé de relever le défi, ou plutôt les défis qui sont face à nous, en présentant un projet devant les militants" lors du congrès du PS en avril, déclare M. Le Foll, 57 ans.
Il fait le lien entre sa candidature et la récente décision de Najat Vallaud-Belkacem de ne pas se porter candidate.
"Najat Vallaud-Belkacem a pris sa décision que je respecte. Nous avons servi ensemble dans les mêmes gouvernements et je salue son engagement car nous aurons besoin d’elle", explique l’ancien ministre de François Hollande.
Pour Stéphane Le Foll, "les défis sont nombreux: le PS fait face à une double défaite, présidentielle et législatives. Il est exsangue, inaudible aux oreilles des Français".
Pour le député de la Sarthe, "la présidentialisation des institutions actuelles sous Emmanuel Macron met à mal les partis dits +traditionnels+. Il faut donc être capable de faire évoluer le Parti socialiste et de l’adapter à ce nouveau contexte".
Alors qu’on le présente parfois comme étant "macron-compatible", M. Le Foll se revendique "dans l’opposition" au chef de l’Etat: "J’ai voté contre le budget qui est favorable aux plus riches et injuste pour les classes moyennes et populaires. Je considère par exemple que les choix fiscaux décidés par Emmanuel Macron sur l’ISF et sur la fiscalité du capital vont continuer à creuser des inégalités patrimoniales".
Les candidats à la succession de l’ex-premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis ont jusqu’au 27 janvier pour se faire connaître, l’élection étant prévue le 29 mars, et le Congrès les 7 et 8 avril.
Pour l’heure, seul le député du Val-de-Marne Luc Carvounas s’est déclaré.