Le projet, approuvé fin janvier par les deux conseils municipaux, vise à limiter les déplacements solitaires des femmes la nuit, et donc les risques d’agressions.
Des initiatives similaires ont déjà été mises en place depuis novembre 2017 en France, à Nantes (ouest) et Bordeaux (sud-ouest).
La municipalité de Bilbao, qui a expliqué avoir déjà intégré la proposition au règlement des "Bilbobus" municipaux, travaillera à la mise en place concrète d’ici un mois.
Les bus ne s’arrêteront pas à la demande, mais des arrêts supplémentaires seront mis en place, a expliqué à l’AFP Miriam Izquierdo, en charge des transports urbains collectifs.
Dans la banlieue de Barcelone, Terrassa a lancé fin janvier une étude pour mettre en place des mesures en ce sens, après un vote unanime du conseil municipal.
Pour Gracia Garcia, conseillère en charge des politiques de genre à Terrassa, il s’agit avant tout d’une "mesure préventive". "Nous sommes une municipalité (socialiste, ndlr) féministe et il est important de lutter", a-t-elle ajouté.
D’autres villes du pays ont également fait part de leur intérêt, comme à Saint-Sébastien et à Vitoria (nord). A Valence (est), les fréquences des bus de nuit ont déjà été augmentées, pour éviter aux femmes d’attendre seules.
Selon le baromètre du Centre d’enquêtes sociologiques (CIS), rendu public lundi, 4,6 % de la population espagnole se s’inquiète des violences faites aux femmes, le taux le plus élevé depuis 2008.
En 2017, 49 Espagnoles ont été tuées dans des affaires de violences liée à leur condition de femmes.
Depuis plusieurs années, l’Espagne a fait des violences faites aux femmes une cause nationale. En 2004, le pays avait ainsi adopté une loi pionnière pour punir spécifiquement ce type d’acte et mieux protéger les victimes. (afp)