"Verdicts injustes, réquisitoires violents, peines aléatoires, +déjugements+ et acquittements après des années de prison", relève le journal dans sa livraison du week-end, notant qu’en Algérie "les juges et les procureurs semblent faire ce qu’ils veulent, sans être pour autant indépendants".
"Même la très officielle CNCPPDH (Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme), à l’occasion de la publication mardi de son rapport 2009, relève le manque de crédibilité de la justice et le danger des erreurs judiciaires", souligne le quotidien.
Le journal a cité dans ce sens les cas du PDG de l’Entreprise de Gestion Touristique du Centre (EGT-Centre) et le procès de l’affaire de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN).
"Un drame parmi d’autres. Il y a deux semaines, Senni Salah Eddine, PDG de l’EGT-Centre, mourait en prison après avoir été condamné à deux années de prison. Pas de chance, le lendemain, il était acquitté par la Cour d’appel d’Alger, aucune charge n’ayant été retenue contre lui", écrit le journal.
"Dans le même temps, un procureur demandait la peine de mort à l’encontre d’un rappeur de Chlef, auteur d’une chanson subversive ", souligne-t-il.
"Mais entre son réquisitoire, comme pour l’affaire de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) où il avait demandé la perpétuité, et le verdict final du juge, l’acquittement pur et simple, il y a une disproportion flagrante, d’autant qu’ils avaient déjà pris quinze ans ", ajoute le journal.