Le ministère des Affaires étrangères a été confié à un inconnu, Edouard Gnakoye Lamah, et le portefeuille de l’Economie reste entre les mains du banquier Kerfala Yansané, qui dirigeait ce département sous le gouvernement de transition.
Le président guinéen va diriger lui-même le ministère de la Défense.
"Nous allons former le gouvernement progressivement, une partie sera présentée aujourd’hui (lundi), le reste dans les jours à venir", a annoncé le président Condé.
M. Condé, qui a été investi le 21 décembre après avoir gagné la présidentielle du 7 novembre face à l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, avait nommé l’économiste Mohamed Said Fofana au poste de Premier ministre.
Sur les 17 ministres nommés lundi, quatre sont des femmes : Nanténin Chérif (Affaires sociales), la syndicaliste Fatoumata Tounkara (Fonction publique), Ramatoulaye Bah (Industrie) et Hadja Mariame Baldé (Tourisme).
L’ancien capitaine et entraineur du Syli national de Guinée, Aboubacar Titi Camara, a hérité du portefeuille des Sports.
Le président Condé a par ailleurs annoncé qu’il assumerait lui-même la charge de ministre de la Défense, "avec un ministre délégué" à son côté.
Il succédera ainsi au général Sékouba Konaté qui avait dirigé depuis le début de l’année 2010 le régime de transition.
"Je m’occuperai moi-même des problèmes de l’armée parce que nous voulons que l’armée qui est devenue aujourd’hui républicaine soit à la hauteur de ce que l’Afrique attend de nous", a-t-il dit
Le président guinéen a également nommé le général Kéléfa Diallo chef d’Etat-major général des armées, en remplacement du général Nouhou Thiam, "appelé à d’autres fonctions".