"Une attaque contre le Golf Hôtel risque de provoquer des violences à grande échelle qui pourraient rallumer la guerre civile", a déclaré M. Ban dans un communiqué. Ban Ki-moon a également rappelé que toute attaque contre les forces de maintien de la paix constitue un crime au regard de la loi internationale.
Selon son porte-parole, Martin Nesirky, M. Ban a rappelé que la mission de maintien de la paix de l’ONU dans le pays avait l’autorisation d’utiliser "tous les moyens nécessaires pour protéger son personnel ainsi que les fonctionnaires d’Etat et les autres civils présents dans l’hôtel".
Charles Blé Goudé, leader des "jeunes patriotes", partisans de Laurent Gbagbo, a affirmé mercredi qu’ils allaient "libérer à mains nues" à partir de samedi le Golf Hôtel d’Abidjan qui sert de quartier général au camp d’Alassane Ouattara.
Quelque 800 Casques Bleus de la force de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) sont stationnés aux abords de l’hôtel. Mais le complexe est soumis à un blocus routier des forces fidèles à Laurent Gbagbo. "
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déploré la "dégradation de la situation humanitaire" et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a lancé un appel de plus d’un million d’euros pour les quelque 20.000 réfugiés fuyant les violences.
Isolé sur le plan international, Gbagbo peut se réjouir de l’arrivée à Abidjan d’avocats de renom: l’ancien ministre socialiste français des Affaires étrangères Roland Dumas et Jacques Vergès qui ont annoncé qu’ils allaient "prendre la défense des autorités en place".