Lors du passage mardi à Abidjan d’une mission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), M. Ouattara a donné jusqu’à vendredi 31 décembre à minuit (00h00, locale et GMT) à son adversaire pour partir, lui offrant en échange la "garantie" de sa tranquillité, a dit son Premier ministre Guillaume Soro, depuis le grand hôtel abidjanais transformé en QG du camp Ouattara. Mais M. Soro, chef de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), a par avance écarté l’hypothèse d’un départ en douceur: il s’est dit encore une fois "convaincu que seule la force" pourrait chasser M. Gbagbo.
La Côte d’Ivoire est plongée dans une crise post-électorale sans précédent depuis la présidentielle du 28 novembre remportée, selon la Commission électorale indépendante, par l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara, soutenu par l’ensemble de la communauté internationale.
De nombreux appels ont été lancés à Gbagbo pour qu’il cède le pouvoir à Ouattara. Mais le chef de l’Etat sortant continue d’ignorer ces appels malgré les menaces de le déloger de la présidence "par la force".