"Il faut y prendre garde, nous ne pouvons pas non plus admettre et donc faciliter ce qui ressemble de plus en plus, j’emploie un mot fort, à un plan particulièrement pervers d’épuration au Moyen-Orient, d’épuration religieuse", a dit le président français.
"En Irak comme en Egypte, les chrétiens d’Orient sont chez eux, et ils le sont pour la plupart depuis 2.000 ans", a-t-il souligné. "Nous ne pouvons pas accepter que cette diversité humaine, culturelle, religieuse qui est la norme en France, en Europe et dans la plupart des pays occidentaux disparaisse de cette partie du monde".
Pour l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, le mot "épuration" employé par Nicolas Sarkozy n’est pas trop fort. "Si vous prenez une population qui était, mettons, d’un million il y a dix ans et qui est de 200.000 aujourd’hui, il faut bien constater qu’il y a eu une épuration", a-t-il dit à la presse. "Quand on plastique les maisons, c’est bien pour que les gens les quittent, pas pour qu’ils les réparent".
La communauté musulmane de France est "la première horrifiée par les crimes que l’on commet en son nom", a dit Nicolas Sarkozy, qui s’est par ailleurs inquiété de la montée de l’islamophobie, notamment reflétée par les sondages.
Partisan d’une "laïcité positive", un terme utilisé au début de son mandat dans lequel certains ont vu une menace contre la séparation entre l’Eglise et l’Etat décrétée en France en 1905, Nicolas Sarkozy a plaidé vendredi pour une République laïque qui assure à chacun "le droit de croire ou de ne pas croire" et "entretient un dialogue permanent avec les religions".
Atlasinfo avec Reuters