La petite phrase d’Arnaud Montebourg fait écho à la boutade qu’il avait lancée durant la campagne de 2007 à propos de Ségolène Royal. Il avait alors déclaré que François Hollande était "le principal défaut" de Ségolène Royal, dont il était alors le porte-parole.
"Si une journaliste en vue était la compagne d’un homme politique de droite, Montebourg serait le premier à dénoncer la situation", s’amusent les détracteurs d’Arnaud Montebourg. À droite, Michèle Tabarot, députée UMP, se déclare "un peu attristée" pour Audrey Pulvar. "Cependant, je comprends le souhait de la chaîne de se prémunir contre tout risque de confusion des genres à l’avenir, ajoute Michèle Tabarot, présidente de la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Malheureusement, pour un journaliste, aussi objectif soit-il, les suspicions de collusion, même infondées, peuvent causer des torts importants et entraîner une perte de crédibilité."
"L’éthique professionnelle d’Audrey n’est pas en cause, mais nous ne voulons pas nourrir une forme de suspicion de la part des invités politiques, qui, à terme, affaiblirait la crédibilité d’Audrey Pulvar et celle de la chaîne", a déclaré au Point Albert Ripamonti, le patron de la rédaction d’I>Télé. "On ne suspend pas Audrey Pulvar, on suspend son émission. Nous allons lui proposer d’animer une autre émission qui ne soit pas politique", a-t-il précisé. La chaîne devrait mettre en place une nouvelle émission en janvier 2011 pour combler ce trou dans la grille.
Atlasinfo avec Le Point