Le nouvel exécutif, conduit toujours par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekalé, connaît d’importants changements par rapport à l’ancien gouvernement notamment le limogeage de l’ancien directeur du Cabinet du président gabonais, Brice Laccruche Alihanga qui était nommé à peine un mois ministre chargé du Suivi de la Stratégie des Investissements Humains et des Objectifs de Développement Durable.
L’autre fait marquant de ce gouvernement est le retour au ministère de l’intérieur de Lambert Noël Matha, tandis que l’ancien ministre d’Etat de l’Intérieur et de la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, est désormais chargé du portefeuille de la Communication, Porte-Parole du Gouvernement.
Le ministère de la Justice, quant à lui, est occupé par Mme Erlyne Antonella NEMBET épouse Damas.
Les ministères régaliens de la défense et des affaires étrangères restent inchangés.
D’après le premier ministre, le nouvel exécutif est motivé par la volonté du président gabonais de créer les conditions d’une plus grande efficacité de l’action gouvernementale.
"Devant l’impatience des Gabonaises et des Gabonais de voir leurs conditions de vie s’améliorer, le président de la République, chef de l’État, Son Excellence Ali Bongo Ondimba a décidé d’agir vite et de créer les conditions d’une plus grande efficacité de l’action gouvernementale", indique le communiqué lu par le chef du gouvernement.
Le nouveau gouvernement intervient dans un contexte marqué par une série d’incarcérations de plusieurs hauts fonctionnaires dans le cadre d’une vaste opération anti-corruption baptisée, Scorpion.
Parmi ces hauts fonctionnaires figure le conseiller porte-parole de la Présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi qui a été placé sous mandat de dépôt, vendredi soir, après son audition par le juge d’instruction de la Cour judiciaire spéciale.
Cette vague d’interpellations a été déclenchée sur fond de révélations d’un présumé détournement de 85 milliards de francs CFA (près de 130 millions d’euros) au sein de la GOC.