L’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie, un pas important en vue du règlement de la question du Sahara (Universitaires)
Dans ce cadre, M. Mohamed Taj Eddine EL Housseini a indiqué que les peuples de la région "aspirent, dans le sillage du printemps arabe, à l’intégration susceptible de réaliser la croissance économique escomptée, au même titre que les autres groupements régionaux, soulignant que le Maroc et l’Algérie, sont deux pays voisins en mesure de "réaliser une avancée économique sans précédent s’ils parviennent à unifier les vues, conjuguer leurs efforts et dépasser les divergences".
M. Housseini a, à cet égard, insisté sur la nécessité pour le Maroc et l’Algérie d’aller de l’avant sur la voie de la normalisation totale de leurs relations bilatérales, mettant entre parenthèses leurs divergences. Il a fait remarquer, à ce propos, que "l’Union du Maghreb Arabe a vu le jour en 1989, et que les frontières entre les deux pays frères ont été ouvertes en 1994, au moment ou persistait la question du Sahara ".
Dans le même ordre d’idées, l’universitaire marocain a souligné que "l’année 1992 a été marquée par la signature d’un accord stipulant la création d’une zone de libre échange, la mise en place d’une Union douanière en 1995 et un marché commun en 2000, toutefois nous n’avons pas pu réaliser ces objectifs" à cause de ces divergences.
Il a d’autre part, a indiqué que les défis auxquels doit faire face la région du Maghreb eu égard à la crise économique affectant des pays d’Europe et d’Amérique, incitent les cinq pays de la région à revoir leur partenariat et coopération économique.
"La réalisation de cet objectif est tributaire de la création d’une Union Fédérale forte au sein de laquelle le Maroc et l’Algérie doivent jouer un rôle principal", a-t-il dit.
De son côté, M. Zidane Khoulif a souligné que le problème des frontières fermées entre le Maroc et l’Algérie n’a aucun rapport avec la question du Sahara, qui ne doit pas entraver, selon lui, la normalisation des relations entre les deux pays voisins.
"L’ouverture des frontières entre les deux pays constitue un pas important en vue du règlement de la question du Sahara", a-t-il affirmé, précisant qu’au regard de leur communauté du destin, le Maroc et l’Algérie sont appelés à mettre en place une intégration progressive entre les deux pays frères, qui constituent le pilier de l’Union du Maghreb Arabe.