Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a condamné avec "la plus grande fermeté" le "lâche" attentat, perpétré vendredi contre la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), qui a blessé cinq casques bleus français et un civil à Tyr, dans le sud du Liban.
La France, "déterminée à poursuivre son engagement au sein de la FINUL" au Liban, "ne se laissera pas intimider par des actes aussi ignobles", a déclaré le chef de la diplomatie française Alain Juppé.
"La France demande que toute la lumière soit faite sur cet attentat. Nous appelons les autorités libanaises à tout mettre en oeuvre pour que les responsables soient jugés", a poursuivi M. Juppé, en indiquant que Paris ne tolérera pas qu’il soit porté atteinte à la sécurité des personnels militaires déployés au Liban dans le cadre d’une opération de paix internationale.
La Finul "apporte une contribution essentielle à la paix et à la sécurité du Liban dans un environnement régional instable", a-t-il souligné, rappelant que la sécurité et la liberté de mouvement de ses soldats "doivent être garanties" et que "tout doit être mis en oeuvre pour prévenir de tels attentats".
M. Juppé s’est dit "sensible" aux messages de solidarité qui ont été exprimés au Liban, notamment par le président de la République et le Premier ministre, relevant que ce dernier, qui avait déjà renforcé le dispositif libanais de sécurité, "s’est engagé à prendre des mesures immédiates".
Il a également réitéré l’engagement de son pays en faveur de "la sécurité, la stabilité, l’indépendance et la souveraineté du Liban".
Créée en 1978 afin de surveiller la frontière entre le Liban et Israël, la Finul compte 12.100 casques bleus, dont 1.300 français.