Un parti de l’opposition s’élève contre « la fraude électorale, la corruption et l’abus d’autorité » en Algérie
"En vérité, le système algérien est basé sur trois données : la fraude électorale, la corruption et l’abus d’autorité", a affirmé le président du parti lors d’une rencontre, tenue lundi à Chlef (200 KM à l’ouest d’Alger), à l’occasion du 31ème anniversaire du séisme de 1980, notant que toute spéculation sur une évolution interne du régime est "une chimère".
"Quand un régime déploie 30.000 policiers pour empêcher des citoyens de manifester pacifiquement dans leur capitale, quand on invente un code communal qui élimine l’autorité de l’élu au profit de l’administration (…), quand on tergiverse sur l’ouverture du secteur audiovisuel 50 ans après l’indépendance, il ne faut pas s’attendre à ce que le citoyen où les partenaires de l’Algérie accordent un minimum de crédit à une énième annonce de réformes", a déploré M. Saadi dans son intervention reproduite mardi sur le site du parti.
"Comment un pays peut-il mobiliser ses ressources au profit de la collectivité dans de telles conditions ? Si on veut donner une chance à l’Algérie, si on veut éviter un irrémédiable naufrage à la nation, la question de la sécurité militaire doit être mise au coeur du débat public aujourd’hui", a-t-il plaidé.
Déplorant la situation économique, culturelle et sociale du pays, le président du RCD, qui compte 19 députés et deux sénateurs, a affirmé que les Algériens doivent "avant toute chose libérer le pays d’un système politique asservi par un organe qui dispose de tous les moyens, qui agit dans une totale opacité et qui ne connaît aucun contrôle".