Washington a réagi à ce complot iranien présumé contre l’ambassadeur saoudien en réclamant une pression mondiale accentuée sur Téhéran, face à une situation qui risque de déstabiliser le golfe Persique et le marché du pétrole.
«Nous allons entrer en contact avec nos alliés et des pays partout dans le monde pour les informer de ce qui a été déjoué», a annoncé le ministre de la Justice Eric Holder en révélant l’affaire mardi après-midi.
La secrétaire d’État Hillary Clinton a ensuite promis que l’administration Obama allait chercher avec ses alliés le moyen «d’isoler encore plus l’Iran», une formule suggérant que de nouvelles sanctions étaient en préparation.
M. Holder a annoncé l’inculpation de deux ressortissants iraniens accusés d’avoir tenté d’assassiner l’ambassadeur Abdel Al-Jubeir, un conseiller du roi qui avait joué un grand rôle pour défendre le royaume après les attentats du 11-Septembre. Ces attentats avaient été perpétrés par 19 kamikazes, dont 15 Saoudiens, sur ordre d’Oussama Ben Laden, lui aussi d’origine saoudienne.
Manssor Arbabsiar, 56 ans, qui dispose de la double nationalité américaine et iranienne, a été arrêté le 29 septembre à l’aéroport Kennedy de New York et devait être présenté mardi à un juge de Manhattan. Son avocat a annoncé qu’il plaiderait non coupable. Il risque la prison à vie.
Gholam Shakuri n’a en revanche pas été arrêté. Il est membre de l’unité Qods (forces spéciales des Gardiens de la révolution) accusée de soutien matériel aux talibans et à d’autres organisations terroristes, selon Washington.