"J’ai rejoint le Groupe national de travail (…) parce que je pense que toutes les forces politiques doivent contribuer à la reconstruction de la nation", a dit à Reuters Ali al Sallabi, qui était jusqu’ici très critique envers le CNT.
Le Groupe national de travail est chargé au sein du CNT d’établir des passerelles entre les différentes forces politiques du pays.
Depuis la chute de Tripoli en août, Sallabi est apparu comme l’un des principaux porte-parole des groupes islamistes qui reprochent au nouveau pouvoir de chercher à les exclure de la vie politique.
Le mois dernier, il avait demandé la démission du Premier ministre par intérim Mahmoud Djibril, qu’il accusait de ne pas armer suffisamment les combattants anti-Kadhafi.
Mercredi, il a souligné qu’il n’avait pas changé d’avis au sujet du gouvernement. "Je pense toujours que le Premier ministre et certains ministres ne sont pas à la hauteur de leur tâche. Et ce qui compte avant tout aujourd’hui, c’est l’efficacité", a-t-il dit.
Bien que n’occupant aucune fonction politique officielle, Sallabi tient une place importante en Libye en raison de ses bonnes relations avec le Qatar, l’un des principaux soutiens du CNT, et de ses contacts avec les groupes islamistes à travers le monde. Il avait été emprisonné dans les années 1980 pour son opposition au colonel Mouammar Kadhafi.
Il se présente comme partisan d’un islam modéré.