Cette application n’est plus commercialisée en France depuis le 14 septembre, et iTunes, la plate-forme luxembourgeoise d’Apple, l’a retiré du marché européen.
La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) a considéré jeudi devant le juge des référés que cette application constituait un fichier illégal répertoriant des juifs et a demandé également qu’elle soit désinstallée des smartphones des utilisateurs l’ayant téléchargée en France.
L’utilisation controversée a été commercialisée à partir du 9 août. Le 13 septembre, la LICRA a écrit à Apple France, s’émouvant de cette application, retirée le lendemain. Le 18 octobre, iTunes a pris la décision de la retirer du marché européen.
Selon l’avocat de la LICRA, Me David-Olivier Kaminski, cette application est "une véritable bombe sociétale" qui a créé une "situation malsaine et nauséabonde".
L’avocate d’Apple France et d’iTunes, Me Caroline Muyl, a estimé que l’assignation de la LICRA était irrecevable, le trouble manifestement illicite soulevée par l’association antiraciste n’existant plus puisque l’application ne peut plus être achetée en Europe.
L’avocate a rappelé que le développeur de cette application, Johann Levy, qui "se revendique comme appartenant à la communauté juive", a craint que son application "ne soit perçue comme trop pro-juif".
L’autre avocate d’Apple France, Coline Warin, a déclaré au juge des référés qu’il était techniquement impossible de retirer l’application des smartphones.
Cette application controversée est réapparue quelques heures le 18 octobre en raison d’un problème technique lié à sa suppression du marché européen. Les avocats d’Apple France ont fait remarquer que seules deux applications sur les plus de 500.000 commercialisées par Apple avaient été retirées.
Quatre autres associations ont assigné Apple Inc pour demander le retrait d’application dans le monde. Elle sera examinée le 24 novembre.