Repoussés aux abords de la Médina, les jeunes manifestants ont affronté les forces de l’ordre qui ont riposté à coups de matraques et de gaz lacrymogènes.
Ces incidents ont éclaté alors qu’une marche pacifique se déroulait à l’appel du syndicat UGTT. Les quelque 2.000 manifestants encadrés par la police scandaient des slogans hostiles au pouvoir : "Purge des magistrats et avocats corrompus", "Tunisie libre, les voleurs dehors".
Une autre manifestation a rassemblé un millier de personnes à Sfax, à 250 km au sud de la capitale, pour demander la démission du gouvernement.
Alors que l’Egypte juge Moubarak et son clan, le peuple tunisien s’impatiente : le pays qui a insufflé le "Printemps arabe" en janvier dernier, n’a pas encore condamné les symboles de la dictature. Le gouvernement de transition de Béji Caïd Essebsi est jugé trop laxiste envers les anciens caciques du régime Ben Ali.