La police avait auparavant bouclé la place pour empêcher des incidents entre manifestants hostiles à la visite du pape Benoît XVI, arrivé jeudi à Madrid, et jeunes pèlerins catholiques.
Mercredi soir, manifestants du camp laïc et pèlerins des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) s’étaient fait face sur cette place, lieu symbolique des manifestations ces derniers mois du mouvement des «indignés».
Parmi les manifestants figuraient des pro-laïcité mais également des «indignés», le mouvement né à la mi-mai de la crise et du chômage, ou encore des défenseurs de la cause homosexuelle.
«Toute cette visite a été payée avec nos impôts, alors qu’il y a cinq millions de personnes au chômage, une crise énorme et qu’ils font des coupes claires dans les dépenses de sociales et de santé», a dénoncé David, un employé de banque de 42 ans.
«Cette visite aurait dû se faire dans un stade de football, où ils auraient payé leur place», ajoute-t-il.
Mais, assure Luis, 27 ans, «c’est un mouvement pacifique. Ceux qui sont violents sont ceux qui ont envoyé réprimer hier» les manifestants.
Les manifestants anti-pape se sont donné rendez-vous vendredi à 20h00 à la Puerta del Sol, pour un nouveau rassemblement de protestation.