La justice américaine abandonne toutes les charges pénales contre Dominique Strauss-Kahn
Le Juge chargé de l’affaire Dominique Strauss-Kahn, Michael Obus, a décidé, mardi, d’abandonner toutes les charges de crimes sexuels contre l’ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI), annonçant la fin d’une procédure pénale qui a tenu les médias en haleine pendant plus de trois mois.
Cette décision survient en réponse à une motion de non-lieu, déposée, lundi, par le procureur de la Cour de Manhattan, Cyrus Vance, qui avait estimé que les propos inconsistants de la plaignante, Nafissatou Diallo, "ne l’ont pas convaincu de la culpabilité de Dominique Strauss-Kahn au-delà du doute raisonnable". L’ancien patron du FMI est donc libre de quitter le territoire américain, dès qu’il récupère son passeport auprès des services judiciaires US.
Une cour d’appel a, par ailleurs, rejeté une demande de désignation d’un procureur spécial déposée, la veille, par l’avocat de la plaignante Naffissatou Diallo, Kenneth Thompson, qui espérait relancer la procédure pénale contre DSK.
Intervenant à l’issue d’une brève audience au tribunal de New York, Thompson a déploré la levée des charges contre Strauss-Kahn, en se demandant si le procureur aurait abandonné l’affaire "si DSK n’avait été qu’un simple maçon". "Aucun homme, quels que soient son pouvoir, son argent et son influence, n’a le droit d’agresser sexuellement une femme", a-t-il poursuivi.
De son côté, Strauss Kahn a exprimé, dans un communiqué, son soulagement suite à l’abandon des poursuites qui ont "été un cauchemar" pour lui et pour sa famille.
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L’affaire DSK avait éclaté le 14 mai dernier avec l’arrestation de Strauss-Kahn à bord d’un avion à destination de Paris. Ce dernier était accusé par Diallo de l’avoir forcée à avoir des relations sexuelles non consenties dans sa chambre d’hôtel, rappelle-t-on.