Il n’y a pas une course à qui arrivera le premier en Libye", a déclaré Frattini dans un entretien à la radio RAI, en réponse à des commentaires publiés par la presse italienne faisant état d’une farouche rivalité entre les deux pays pour décrocher les meilleurs contrats dans la Libye post-Kadhafi.
"On oublie que le protagoniste doit être le peuple libyen", a-t-il ajouté, en soulignant que l’Italie "contrairement d’ailleurs à beaucoup de pays, y compris européens, a demandé pardon pour les fautes de son passé colonial" et ne "veut pas succomber de nouveau à cette tentation". Et de préciser que la Libye ne se laisserait de toute façon pas imposer une présence "de type colonial".
Dans une autre déclaration au site " Il Sussidario", le chef de la diplomatie italienne a estimé que "l’engagement militaire italien en Libye se poursuivra même après la capture de Kadhafi, tant que les circonstances l’exigeront".
L’Italie continuera de jouer un rôle fondamental en Libye dans l’ère post-Kadhafi sur le plan des infrastructures, de l’énergie, des télécommunications et de l’immigration, a-t-il précisé.
"Cela ne date pas d’hier que l’Italie est importante en Libye, elle a une histoire de plusieurs décennies d’amitié politique, d’échanges économiques et de collaboration internationale qui continueront avec le gouvernement naissant", a-t-il poursuivi.