La semaine dernière, les Etats-Unis avaient menacé de chercher à faire approuver une résolution par le Conseil de sécurité pour pousser l’Afrique du Sud à permettre le dégel de 1,5 milliard de dollars en avoirs libyens gelés.
Finalement, l’Afrique du Sud avait donné son consentement.
Cette fois, la mission diplomatique chinoise préfère connaître l’avis des autorités de Pékin avant de se prononcer sur cette initiative émanant de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne. Les trois pays souhaitent affecter ces fonds à l’achat d’aide d’urgence pour la Libye.
Londres souhaite le déblocage d’un milliard de livres (environ 1,6 milliard de dollars). L’Allemagne a prié le Comité des sanctions des Nations unies de "permettre le dégel d’un milliard d’euros provenant des avoirs de la banque centrale libyenne en Allemagne", a indiqué un porte-parole de la mission allemande. La France de son cô té souhaite aussi le déblocage d’un milliard d’euros, selon des diplomates.
En règle générale, ces requêtes sont approuvées par le Comité des sanctions sur la Libye si aucune objection n’est formulée durant une période de trois jours après le dépô t de la demande.
Des diplomates des Nations unies ont indiqué que la Chine s’opposait aux demandes des pays européens.
"Nous espérons qu’il ne s’agit que d’un problème technique et que la mission chinoise recevra bientô t des instructions" de Pékin, a expliqué un diplomate occidental.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le 26 février dernier une résolution à l’unanimité qui impose des sanctions sévères à Mouammar Kadhafi, sa famille et son entourage, y compris un gel des avoirs et une interdiction de voyages.