Le Maroc et la France appellent l’UpM et l’UE à mettre en oeuvre un plan pour l’innovation et les PME en Méditerranée
Lors d’une rencontre à Rabat, le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami, et le ministre français chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, Eric besson ont affirmé la détermination des deux pays à engager de nouvelles coopérations au niveau de leur pôle de compétitivité (clusters) articulé autour du numérique et des énergies renouvelables.
Les deux ministres ont en effet plaidé, dans une déclaration conjointe, en faveur de la création de filières industrielles euro-méditerranéennes fondées sur l’innovation et le partage des technologies autour de pô les d’excellence technologique associant les deux rives de la Méditerranée.
Cette déclaration met l’accent sur la généralisation de l’e-économie et l’usage des TIC au niveau des très petites entreprises et des PME méditerranéennes et la promotion du cofinancement en capital risque pour les PME innovantes de la région et des investissements communs à l’échelle de la région.
Pour y parvenir, les deux ministres ont décidés de s’engager dans de nouveaux partenariats dans les domaines du numérique et des énergies renouvelables. Un accord de coopération a été signé dans ce sens, à cette occasion, entre les pô les de compétitive Maroc Numeric Cluster et Systematic Paris-Région (France).
MM. Chami et Besson se sont félicités, lors de cette rencontre, de l’excellence des relations de coopération et de partenariat entre le Maroc et la France dont les multiples volets témoignent d’une densité et d’une richesse remarquables.
La déclaration conjointe signée par les deux ministres place l’innovation industrielle et les petites et moyennes entreprises (PME) au coeur d’une stratégie pour l’emploi, la croissance économique et la promotion des investissements.
A travers cette déclaration, les deux parties soulignent l’intérêt de la mise en place d’un plan pour l’innovation et les PME en Méditerranée visant notamment à encourager l’émergence de l’E-économie pour libérer le potentiel de croissance des PME méditerranéennes et à développer les instruments de co-financement des PME innovantes en phase de démarrage, afin de créer des leviers du capital risque.
Sur le plan bilatéral, les deux responsables "s’accordent à développer une collaboration fructueuse à même de renforcer leur partenariat, notamment en matière de promotion de l’innovation et des clusters, et de développement de l’industrie des énergies renouvelables.
Dans le domaine de l’économie numérique, ils s’engagent à promouvoir les expériences française de "Passeport pour l’économie numérique et marocaine de "permis numérique -Infitah" pour servir de bonnes pratiques à adapter et à généraliser au niveau méditerranéen. De même, le Maroc étudiera avec la France la possibilité de rejoindre le fonds FARO de l’Union pour la Méditerranée.
Un comité de pilotage associant les deux ministères est mis sur pied pour mettre en oeuvre cette déclaration conjointe.
Au cours d’un point de presse conjoint avec M. Chami, le ministre français a souligné l’engagement de son pays à agir pour une coopération accrue avec le Maroc pour développer des clusters compétitifs et à haute valeur ajoutée et faire émerger des pô les d’excellence dans des secteurs aussi porteurs que l’énergie renouvelable et le numérique.
"La France mobilisera l’ensemble de ses partenaires au sein de l’UE et de l’UPM pour concrétiser nos objectifs ", a déclaré M. Besson.
Il a affirmé à ce propos que la nomination de M. Youssef Amrani à la tête de l’UpM est "susceptible de donner un coup d’accélérateur à nos projets communs. Nous fondons un grand espoir sur la nomination de M. Amrani au poste de secrétaire général de l’Union", a-t-il dit.
M. Reda Chami a de son côté exposé les plans d’action lancés par le royaume en vue d’accélérer le développement des nouvelles technologies et de projets d’innovation, citant notamment la stratégie Maroc Innovation.
Cette stratégie, a-t-il précisé, est axée sur la promotion du statut de l’innovateur, la mise en place d’incubateurs et de pépinières de l’innovation au sein des universités, ainsi que sur la création de clusters et de clubs d’innovation en vue de mobiliser la communauté des talents marocains de par le monde et de financer les porteurs de projets dans ce domaine.