Avec 482 voix pour et 27 contre, le gouvernement français a obtenu le feu vert de l’Assemblée nationale pour poursuivre les opérations militaires engagées dans le cadre de la coalition dirigée par l’Otan, mais il lui reste encore le vote du Sénat pour avoir l’autorisation définitive.
Les sénateurs doivent se prononcer, à leur tour, sur la question un peu plus tard dans la soirée.
En vertu de la Constitution française, le gouvernement doit avoir l’aval du Parlement pour pouvoir prolonger l’intervention militaire au-delà de quatre mois.
Avant le vote à l’Assemblée nationale, le Premier ministre français, François Fillon, a défendu le bilan de l’intervention française en Libye devant les députés.
"Nous n’avons jamais dit ou pensé que l’intervention en Libye allait être facile et se conclure en quelques jours, mais les premiers objectifs fixés à l’intervention, dont la protection de la population de Benghazi, ont été atteints", a-t-il dit.
Selon lui, les conditions de la suspension des opérations militaires "sont connues": "Un cessez-le-feu authentique et vérifiable qui, suppose notamment le retour des forces de Kadhafi dans leurs casernes, la fin des exactions contre les populations civiles, le libre accès de l’aide humanitaire, et enfin le retrait du Colonel Kadhafi du pouvoir".
Depuis le début le 19 mars des frappes de la coalition en Libye, visant à protéger la population civile conformément à la résolution 1973 de l’ONU, la France assume le rô le leader de l’opération au côté de la Grande-Bretagne.