La Fed n’avait pas jusqu’ici suggéré aussi clairement qu’une troisième série de mesures dites d’assouplissement quantitatif pouvaient être envisagées après la fin de la deuxième série de 600 milliards de dollars, dite QE2, fin juin.
D’autres membres de la Fed présents à la réunion des 21 et 22 juin ont exprimé leur désaccord. Pour eux, si l’accélération de la hausse des prix ne se calme pas, la Fed devra envisager de resserrer sa politique monétaire plus rapidement que prévu.
L’ensemble des membres du comité de politique monétaire (Fomc) ont toutefois considéré que la reprise avait ralenti depuis leurs prévisions d’avril et estimé que la détérioration récente des conditions du marché du travail était un sujet de préoccupation particulier parce qu’elle était susceptible de peser sur les dépenses de consommation.
La plupart des analystes estiment que la prochaine décision de la Fed sera de relever les taux d’intérêt plutôt que l’offrir de nouvelles mesures de soutien en rachetant des obligations ou en maintenant ses taux à des niveaux historiquement bas.
Les marchés estiment toutefois que la Fed ne relèvera pas ses taux d’ici la mi-2012.
Le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke se retrouvera face aux membre du Congrès pendant deux jours mercredi et jeudi pour son exposé semestriel. Il devrait à cette occasion donner plus de détails sur des débats internes à la Fed. Il commencera mercredi par être interrogé par les membres de la Commission des services financiers de la Chambre des représentants.
La Fed a aussi fait allusion au problème du relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis. Elle estime que si rien n’est fait d’ici le 2 août, les Etats-Unis se retrouveront dans l’incapacité à s’acquitter de certaines de leurs obligations.
"Même un court retard dans le paiement du principal ou des intérêt des obligations du Trésor pourraient causer de graves perturbations sur les marchés et pourrait aussi avoir un effet durable sur les coûts d’emprunts des Etats-Unis", lit-on dans le compte rendu du Fomc.