Les dirigeants de la zone euro donnent leur accord pour un nouveau programme d’aide à la Grèce
Les dirigeants de la zone euro ont convenu, jeudi à Bruxelles, de soutenir un nouveau programme en faveur de la Grèce avec le Fonds monétaire international (FMI) et la contribution volontaire du secteur privé afin de couvrir intégralement le déficit de financement de ce pays.
Le nouveau programme visera, notamment grâce à une réduction des taux d’intérêt et à un allongement des délais de remboursement, à ramener l’endettement à un niveau bien plus supportable et à améliorer le profil de refinancement de la Grèce ont-ils affirmé, appelant le FMI à poursuivre sa contribution au financement du dit programme.
Ils ont ensuite décidé d’allonger le délai de remboursement des futurs prêts consentis en le portant des 7,5 années actuelles à un minimum de 15 ans et jusqu’à 30 ans avec un délai de grâce de 10 ans et d’accorder des prêts à des taux d’intérêt équivalents à ceux prévus par le mécanisme de soutien à la balance des paiements (environ 3,5 % actuellement).
Saluant la décision de la Commission européenne de créer un groupe de travail collaborant avec les autorités grecques pour canaliser les fonds structurels vers la compétitivité et la croissance, la création d’emplois et la formation, ils ont indiqué que la contribution nette du secteur privé est estimée à 37 milliards d’euros. Pour la période 2011-2019, la contribution totale est estimée à 106 milliards d’euros.
S’agissant de l’assainissement budgétaire et de la croissance dans la zone, les dirigeants ont exprimé leur détermination à continuer à apporter un soutien aux pays bénéficiant d’un programme.
Ils se sont félicités dans ce cadre de la volonté de l’Irlande et du Portugal à mettre en oeuvre leurs programmes, du train de mesures budgétaires présenté récemment par le gouvernement italien et des réformes entreprises par l’Espagne sur les plans budgétaire, financier et structurel.
"Les taux et les délais de remboursement de prêt que nous avons arrêtés pour la Grèce seront appliqués également au Portugal et à l’Irlande" ont-ils précisé.
Ils ont aussi réaffirmé leur attachement à l’euro se disant "résolus à faire tout ce qui est nécessaire pour assurer la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble et celle de ses Etats membres".
"Depuis le début de la crise de la dette souveraine, des mesures importantes ont été prises pour stabiliser la zone euro, réformer les règles et élaborer de nouveaux outils de stabilisation. Dans la zone euro, la reprise est en bonne voie et l’euro repose sur des fondamentaux économiques solides" ont-ils affirmé.