"DSK" a été incarcéré lundi dans une cellule individuelle de l’unité habituellement réservée aux détenus souffrant de maladies contagieuses dans la prison de Rikers Island, l’un des plus grands complexes pénitentiaires des Etats-Unis. Placé sous surveillance anti-suicide, il prend ses repas seul et est escorté à chaque sortie par des surveillants.
Les enquêteurs new-yorkais ont une nouvelle fois visité la suite 2806 dans laquelle une femme de chambre de 32 ans, d’origine africaine, dit avoir été agressée sexuellement samedi par Dominique Strauss-Kahn. Ils ont découpé un bout de tapis afin de rechercher des éléments de preuve ADN et d’éventuelles traces de sperme, selon des représentants des forces de l’ordre.
En plus de repasser les lieux au peigne fin, les enquêteurs s’intéressent à la carte magnétique de l’employée afin de savoir si elle l’a utilisée pour entrer dans la chambre et combien de temps elle y est restée, ont précisé des responsables.
Le commissaire divisionnaire Raymond Kelly s’est refusé mercredi à tout commentaire sur la collecte des preuves, mais a précisé que les résultats des analyses d’ADN et autres examens n’étaient pas encore connus. Reste que, selon lui, les enquêteurs jugent le récit de l’employée "crédible".
Après avoir annoncé la veille que son client plaiderait non coupable, Benjamin Brafman, l’un des avocats de M. Strauss-Kahn, avait déclaré lundi que les preuves médico-légales ne valideraient pas la thèse d’une relation sexuelle forcée. Des propos qui ont suscité des spéculations sur le fait que la défense pourrait arguer de rapports sexuels consentis.
Mais l’avocat de la victime présumée, Jeffrey Shapiro, a rejeté toute idée d’affabulation ou de relation sexuelle consentie. "Il n’y a rien d’autre qu’une agression physique, sexuelle, de la part de cet homme sur cette jeune femme", a-t-il affirmé.