Les ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) "devraient maintenir le statu quo, étant donné les signes de plus en plus nombreux d’un ralentissement de la demande pétrolière mondiale", a indiqué à l’AFP Julian Jessop, expert du cabinet britannique Capital Economics.
Une série d’indicateurs décevants aux Etats-Unis, notamment sur l’emploi, l’immobilier ou la confiance des consommateurs, a confirmé ces derniers jours le manque de vigueur de la reprise économique chez le premier consommateur mondial de brut.
Cependant, les cours du baril restent à des niveaux élevés, oscillant autour de 115 dollars à Londres, et les tensions sur l’offre mondiale restent vives, exacerbées par l’absence de la production libyenne.
Ce qui a poussé l’Agence internationale de l’Energie (AIE) à sonner l’alarme, pointant mi-mai "un besoin clair et urgent pour davantage d’offre".
"Les pays producteurs doivent compenser le manque du brut libyen mais aussi répondre à une hausse saisonnière de la demande de la part des raffineurs, qui sortent de leur période de maintenance et se préparent pour la consommation estivale", a confirmé à l’AFP Harry Tchilinguirian, analyste chez BNP Paribas.