Blair, qui s’exprimait dans un entretien au quotidien The Times, s’est attardé particulièrement sur la situation "délicate" en Egypte, expliquant que ce pays fait face aux dangers du désillusionnement et une montée du l’islamisme radical, si les réformes politiques ne sont pas accompagnées d’un progrès économique.
"Certes, les gens veulent la démocratie", a dit Blair, mettant en garde contre "des éléments au sein de ces sociétés qui cherchent à exploiter le processus de changement pour pousser ces pays vers une direction profondément réactionnaire".
Dans ce contexte, l’occident ne peut se permettre de jouer le rôle de spectateur, argumente l’ancien chef du gouvernement britannique, appelant les pays occidentaux à soutenir les démocrates dans la région arabe.
Ceci, estime-t-il, requiert un programme de développement similaire au Plan Marshall dans le cadre duquel les Etats-Unis avaient offert 13 milliards de dollars pour la reconstruction de 16 pays européens entre 1948 et 1951.
D’après lui, l’Administration du Président américain Barack Obama, en particulier la Secrétaire d’Etat, Mme Hillary Clinton, est parfaitement consciente de cette situation.