Un communiqué final du sommet des chefs d’Etats de la Cédéao, réunis en sommet ordinaire depuis mercredi dans la capitale nigériane, appelle à une plus grande implication du mandat de la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire, forte de près de 10.000 hommes, afin de permettre "tous les moyens nécessaires pour protéger la population et les biens et faciliter le transfert immédiat du pouvoir à M. Alassane Ouattara".
Toutefois, la Cédéao a écarté l’idée de l’usage d’une Force régionale en Côte d’Ivoire, estimant qu’une intervention armée en côte d’ivoire doit être une "entreprise internationale".
"La Cédéao ne fait pas usage de la force, l’usage de la force doit être une entreprise internationale", a déclaré le président de la Commission de la Cédéao James Victor Gbeho.
La Cédéao avait menacé, en décembre dernier, de faire usage de la force pour amener le président sortant ivoirien, Laurent Gbagbo, à céder la place à son rival Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de la présidentielle de novembre 2010 par la communauté internationale.
Depuis la proclamation des résultats des élections contestées en novembre dernier, les violences postélectorales entre le camp Gbagbo et Ouattara ont fait 462 morts depuis fin 2010, selon un bilan de l’ONU. D’autre part, le sommet d’Abuja a été marqué par le retour officiel de la Guinée et du Niger au sein de cette organisation sous régionale.
Les deux pays Ouest Africains, suspendus des instances de la Cédéao en raison de coups d’Etat, ont retrouvé officiellement leurs sièges au sein de l’organisation après la réinstauration de l’ordre constitutionnel à travers des élections libres et démocratiques.
Le sommet a salué "la conclusion heureuse" des programmes de transition politique au Niger et en Guinée. "Ces derniers mois, la région a été le théâtre d’un retour impressionnant de la démocratie en Guinée et de la légalité constitutionnelle au Niger", a déclaré, à ce sujet, le président de la Commission de la Cédéao, James Victor Gbeho.