Le Maroc, une « oasis boursière », selon un magazine économique français
La dynamique du Maroc, alimentée par le tourisme et le développement des infrastructures, a fait grimper la Bourse de Casablanca de plus de 20 % en 2010, faisant du Royaume « une oasis boursière », affirme +Challenges+, dans sa dernière livraison.
Casablanca est d’ailleurs "la troisième place boursière africaine par la taille, avec une capitalisation de 54 milliards d’euros, derrière Johannesburg et Le Caire, mais loin devant la Bourse de Tunis (9 milliards d’euros) et celle d’Alger, qui ne compte que… six valeurs", rappelle le magazine.
Et d’ajouter que "contrairement à ses homologues égyptienne et tunisienne, la Bourse de Casablanca n’a pas été obligée de fermer pour cause de turbulences politiques, car le pays est politiquement plus stable que ses voisins".
Pour l’hebdomadaire, cette performance est le résultat des grandes réformes entreprises par le Maroc depuis plus de dix ans qui ont permis au pays "d’afficher une croissance régulière (5 pc en moyenne ces trois dernières années) et de favoriser l’émergence d’une classe moyenne".
A cela s’ajoutent deux atouts, constate le magazine qui fait état d’"un tourisme flamboyant, avec 9,5 millions de visiteurs par an (objectif à 20 millions en 2020) et des infrastructures en plein développement".
Quant aux grands projets d’infrastructures, le port de Tanger Med, ouvert il y a à peine trois ans, "dépasse déjà celui de Marseille en nombre de conteneurs, et ambitionne de devenir le premier port de toute l’Afrique", souligne la publication.
Dans le domaine de l’habitat, le pays a aussi prévu des mesures pour l’encouragement du logement social, aussi bien pour les acquéreurs que pour les promoteurs, relève-t-elle.
Au total, indique l’hebdomadaire, le gouvernement attend plus de 100 milliards d’euros d’investissement dans les cinq prochaines années, ce qui profitera à la Bourse de Casablanca, une place financière "très corrélée à l’activité économique du pays", affirme au magazine Reda el-Alj, un gérant d’un fonds basé à Casablanca officiant pour le compte d’une maison de gestion française. Ce dernier constate en plus que "les sociétés cotées ont une croissance bénéficiaire deux fois supérieure".
Par ailleurs, compte tenu des "incertitudes politiques" actuelles en Tunisie, +Challenges+ indique avoir décidé de se concentrer sur le Maroc dans sa sélection des titres à conseiller aux investisseurs potentiels.