Le gouvernement français a demandé à son homologue mexicain de "respecter les conventions internationales qu’il a signées, en particulier celle concernant le transfert dans leur pays d’origine de personnes condamnées en dernière instance à l’étranger ».
Un communiqué du ministère mexicain des Affaires Etrangères a répliqué que Florence Cassez "ne peut faire l’objet d’un transfert pour purger sa peine en France, en vertu de la Convention de Strasbourg », qui "établit clairement et sans ambages que l’aval du pays de condamnation est indispensable pour l’application des dispositions » de la Convention.
La même source dément que le Président mexicain se soit engagé formellement à transférer en France Florence Cassez, contrairement à des informations véhiculées de "sources anonymes ». Elle rappelle qu’une commission juridique conjointe s’était penchée sur cette affaire pendant trois mois, au lendemain de la visite au Mexique du Président français, Nicolas Sarkozy (mars 2009), et que le gouvernement mexicain en a conclu que les conditions du transfert en France de Cassez "n’étaient pas réunies ».
Le principal argument présenté par le gouvernement mexicain pour s’opposer à ce transfert réside dans "les différences substantielles entre les systèmes juridiques mexicain et français qui font que Florence Cassez ne va pas purger la totalité de sa peine en France » et sera libéré avant terme. Mexico rappelle également que le délit de séquestration au Mexique est puni avec la peine maximale, reflétant le "profond rejet de ce crime par la société mexicaine et sa détermination à l’éradiquer ».
Le cas de cette française a provoqué une sérieuse crise diplomatique entre le Mexique et la France ayant conduit à l’annulation de toutes les activités inscrites dans le cadre de "l’Année du Mexique en France ».