M. Mitterrand a été vivement critiqué pour avoir jugé le 9 janvier "tout à fait exagérée" l’opinion selon laquelle le pays serait une "dictature univoque" en réponse à une question sur la répression, déjà en cours, des manifestations.
"Les Tunisiens savent que je travaille au service de la Tunisie, et notamment dans le domaine culturel, depuis trente ans. Comme beaucoup d’autres, je l’ai fait en essayant de privilégier le dialogue avec les autorités et souvent en allant jusqu’aux limites de ce qui était acceptable", a écrit le ministre français dans une lettre publiée par l’hebdomadaire Réalités sous le titre "Lettre de Frédéric Mitterrand au peuple tunisien". "Je regrette profondément que mon attitude et les expressions qu’il m’est arrivé d’utiliser aient pu offenser des gens que j’ai toujours voulu aider et que j’admire et que j’aime", a-t-il ajouté.
"Puissent ceux qui me connaissent bien et savent ce que j’ai accompli réellement me comprendre et accepter mes regrets", a-t-il ajouté, assurant partager "totalement l’enthousiasme pour l’avènement de la liberté et l’espoir en la démocratie" en Tunisie.