Najib Mikati au poste de Premier ministre
Najib Mikati, député du camp de Saad Hariri et ancien Premier ministre, a été nommé au poste de Premier ministre
a nomination, attendue, a provoqué la colère notamment des sunnites du pays qui y voient une tentative du Hezbollah chiite d’imposer sa volonté au Liban plongé dans une grave crise politique liée à l’acte d’accusation du tribunal de l’ONU sur le meurtre de Rafic Hariri.
Des milliers de partisans de Saad Hariri ont manifesté mardi dans les fiefs du Premier ministre pour protester contre la nomination à sa place de Najib Mikati, un milliardaire appuyé par le Hezbollah.
Les forces de sécurité, cherchant à éviter tout dérapage, se sont déployées dans la région de Tripoli, la grande ville du nord du Liban et fief sunnite où la majorité des écoles et des commerces ont été fermés.
Le Hezbollah s’attend à être mis en cause dans l’enquête diligentée par le tribunal de l’ONU sur le meurtre de Rafic Hariri et avait sans succès tenté d’obtenir de Saad Hariri de désavouer ce tribunal. Le 12 janvier, en quittant le Parlement, le Hezbollah a provoqué la chute du gouvernement Hariri.
Le contrôle du parlement, où le camp de Saad Hariri y avait la majorité, devrait donc être assuré désormais par la coalition Hezbollah-Mikati et le leader druze Walid Joumblatt, qui s’est rallié au groupe chiite.
Sa nomination prévue a provoqué la colère notamment des sunnites du pays qui y voient une tentative du Hezbollah chiite d’imposer sa volonté au Liban plongé dans une grave crise politique liée à l’acte d’accusation du tribunal de l’ONU sur le meurtre de Rafic Hariri.
Selon le système confessionnel de partage de pouvoir au Liban, le poste de Premier ministre est réservé à la communauté musulmane sunnite, dont M. Hariri est le leader le plus populaire. M. Mikati, ancien allié de Saad Hariri, a reçu l’aval du Hezbollah et de ses alliés, au premier jour lundi de consultations entre le députés et le président libanais Michel Sleimane.